07.05.2020
L’histoire d’Ariane 3 commence dès 1978 quand le développement d’une version plus puissante d’Ariane 1, capable de mettre à poste des satellites toujours plus massifs, est décidé.
Pour répondre à ce défi, les trois étages du lanceur sont améliorés et le bâti moteur du premier étage est renforcé afin de pouvoir attacher des Propulseurs d’Appoint à Poudre ou PAP. (On parlait de poudre à l’époque, pas encore de propergol.)
Avec les deux PAP montés, le lanceur devient Ariane 3. Sans propulseurs d’appoint, le lanceur s’appelle Ariane 2.
Le 4 août 1984, Ariane 3 (Vol 10) décolle pour la première fois de Kourou. Equipée du système de lancement double Ariane (SYLDA), elle met sur orbite le satellite de télécommunications européen ECS 2 (constructeur British Aerospace pour le compte de l’Agence spatiale européenne ESA) et le satellite de télécommunications français Telecom 1A (constructeur Matra).
Une caméra embarquée permet de prendre ces clichés au moment de la séparation des propulseurs, peu après le décollage (© ESA/CNES/Arianespace – Bernard Paris).
Premier vol, et déjà Ariane 3 repousse les limites. Avec ce lancement, Ariane 3 ravit aux Américains le record de la plus grosse charge civile placée en orbite de transfert : 2 576 kg.
Pendant ses 11 vols, Ariane 3 a battu le record de la plus grosse charge combinée en orbite de transfert géostationnaire (vol 10 4 août 1984, vol 13 8 mai 1985, vol 25 8 septembre 1988) et celui du plus gros satellite placé en orbite de transfert géostationnaire (vol 32, son dernier vol, le12 juillet 1989).
Vol 32, la révérence d’Ariane 3, le 12 juillet 1989, avec le satellite Calypso, et de nouveau un record : celui du plus gros satellite placé en orbite de transfert géostationnaire.