La toute première coiffe d’Ariane 6 fait tourner toutes les têtes au Centre Spatial Guyanais

Un aperçu de la campagne de tests rigoureux sur la toute première coiffe d’Ariane 6, qui volera sur l’une des premières missions de notre nouvelle fusée européenne

La nouvelle coiffe au Centre Spatial Guyanais fin avril pour un mois de tests.

 

Ces tests, utilisant une maquette de charge utile, sont conçus pour tester les équipements et les procédures à l’intérieur du bâtiment d’assemblage dans des conditions réelles. 

 

Ceux-ci font partie des premiers « tests combinés » pour vérifier les interfaces du système de lancement sur l’ensemble du véhicule de lancement, et répéter les procédures au sol. 

 

La coiffe joue un rôle crucial dans la réussite de la mission. Elle relève plusieurs objectifs au-delà de la protection de la charge utile de l’environnement extérieur dans les premiers stades du vol. En effet, celle-ci est un facteur primordial dans l’aérodynamisme du lanceur, en raison de sa forme et de sa position.

© ESA-CNES-AE-AG / CSG Service Optique – S. MARTIN

La coiffe utilisée pour ces essais est la version longue de la coiffe d’Ariane 6 : 20m de haut (3m de plus que celle d’Ariane 5). (Ariane 6 peut également être équipée d’une coiffe plus courte). Ses dimensions ont nécessité une adaptation des installations existantes – un nouveau quai d’intégration dimensionné pour accueillir le nouvel arrivant (y compris les plates-formes d’accès mobiles), et une nouvelle porte de 26 m de haut.

 

© ESA-CNES-AE-AG / CSG Service Optique

Sur cette vue, on peut observer le nouveau châssis blanc de ce hall, avec deux plates-formes mobiles réglables à tous les niveaux et accessibles par des escaliers et des plates-formes fixes.

 

© ESA-CNES-AE-AG / CSG Service Optique

Les tests se font avec une véritable coiffe, mais une maquette de charge utile. Celle-ci représente la masse d’un satellite typique, mais cette coiffe sera en mesure d’accueillir une large variété de charges : satellites de télécommunications ou d’observation, constellations de nanosats, sondes d’exploration ou cargos.

 

© ESA-CNES-AE-AG / CSG Service Optique

Première installation de la maquette charge utile est repose sur son adaptateur. Ce cône est l’interface entre le bas de la charge utile et le lanceur, il lui permettra une stabilité pendant toute la phase d’intégration.

 

© ArianeGroup – Antoine Letellier

Chaque demi-coiffe d’Ariane 6 est conçue en une seule pièce à partir de fibre de carbone, qui est ensuite « durcie » par un processus hors autoclave. Outre le coût plus attractif, cette diminution de nombre de pièces facilite l’intégration.

 

© ArianeGroup – Antoine Letellier

Les tuiles bleues que vous pouvez observer ici sont la protection acoustique qui « amortit » le bruit créé lors du lancement.

 

 

© ArianeGroup – William Hanbury-Webber

La maquette de charge utile est entièrement encapsulée dans la coiffe fermée qui est maintenant élinguée pour le transport.

 

Ce n’est que l’un des nombreux « tests combinés » qui seront réalisés au cours des prochains mois, alors qu’Ariane 6 s’avance vers son premier lancement.