Ariane 5 : Fusée unique, missions emblématiques – Galileo

Après 27 ans d’exploits et 111 lancements réussis, Ariane 5 s’est envolée pour la dernière fois le 4 juillet dernier. Vivons à nouveau ensemble ses missions les plus marquantes. Aujourd’hui : Galileo.

 

Programme emblématique de l’Europe, Galileo est un système mondial de radionavigation par satellites ultra performant. Il repose sur une constellation de satellites, un réseau mondial de 16 stations, 2 centres de contrôle en Italie et en Allemagne et 2 centres de sécurité en France et en Espagne.

Prenant le relai de la fusée Soyouz qui avait déjà lancé 14 satellites Galileo depuis la base de lancement européen de Kourou (Guyane française) entre octobre 2011 et mai 2016, Ariane 5 a donné un coup d’accélérateur au programme en lançant quatre satellites d’un coup le 17 novembre de la même année.

 

Pour ce lancement, Ariane 5 a été spécialement adaptée, car la mission était particulière. Contrairement aux satellites de télécommunications, qui sont équipés de systèmes de propulsion leur permettant de fournir une partie de l’énergie nécessaire à leur mise en orbite, les satellites de géolocalisation Galileo ont dû être transportés quasiment jusqu’à leur orbite finale, à 22 922 km d’altitude.

C’est donc une version ES d’Ariane 5, employée pour l’envoi des cinq cargos européens ATV vers la Station spatiale internationale, entre mars 2008 et juillet 2014, qui a été utilisée. Equipée du moteur ré-allumable Aestus et d’un dispenser spécifiquement développé, elle a mis à poste les quatre satellites sur l’orbite moyenne prévue au cours d’un vol marathon qui aura duré près de quatre heures !

 

Après plusieurs semaines de dérive programmée puis de savantes manœuvres, les quatre satellites lancés par Ariane 5 ont rejoint leur position opérationnelle en janvier et février 2017. En décembre 2017 et juillet 2018, Ariane 5 ES réitérera la même mission.

 

La flotte Galileo comprend aujourd’hui 28 satellites, dont 12 lancés par Ariane 5. Placée sous le contrôle d’autorités civiles (contrairement au GPS américain), la constellation est complétement opérationnelle et offre déjà des services ultra précis de positionnement, navigation, et synchronisation à plus de 2 milliards d’usagers à travers le monde.